La Forêt des People

Publié le par jeresiste

Tous les ans,  fin août, l'inimitable Gonzague Saint Bris organise la première manifestation de la rentrée littéraire à Chanceaux Près Loches, en Touraine. C'est le coup d'envoi de la saison, et votre dandy préféré y était. (Je fréquente en ce moment une charmante attachée de stresse de chez X et j'ai décidé de l'accompagner, non pas dans le TGV des écrivains, mais dans mon cabriolet.)  C'est donc avec beaucoup d'interêt que j'ai arpenté la longue et belle allée bordée d'immenses platanes et de 150 auteurs venus spécialement pour l'occasion. Je n'ai pas pris de photos, car je ne voulais pas qu'on fasse le rapprochement avec l'auteur de ce blog et la personne qui se baladait appareil à la main. Donc vous allez devoir vous en passer et faire avec mes descriptions...Le car a dégorgé une masse d'auteurs dès potron minet. Bernard Pivot, 'le Roi Lire' comme l'appelle affectueusement Gonzague, des vieux de la vieille telle Irène Frain, Vladmir Fedorovski,  Janine Boissard, Jean- Marie Rouart, des auteurs people comme Alice Dona, plutot marrante, Beigbeder et Nathalie Rheims, venue avec son mari éditeur qui tenait à la main sa fameuse revue littéraire dans laquelle Camille Laurens accuse Marie Darrieussecq de "plagiat psychique", des jeunes loups comme Christophe Ono dit Biot et David Foenkinos (dont on avait oublié les livres, alors il n'a rien signé, le pauvre enfant...) et des stars cathodiques telles que PPDA, Claude Sérillon, Stéphane Bern, Genevieve Moll,  Florence Belkacem, Roger Hanin (bien las !)  et la longue liane Elisabeth Tschoungi de France 24, et même des anciens premiers ministres puisque Dame Edith Cresson était là. Yann Queffelec a  beaucoup agacé car il n'est pas venu au dernier moment. Sans oublier la divine Mathilda May qui affolait les foules avec son decolleté plongeant. (petit message pour Rasti : elle est absolument charmante, as tu lu son premier roman ?).  Il y a meme le bloggeur célèbre, Ron L'infirmier, dont c'etait le premier salon. Beigbeder, tout de noir vetu, bouffi mais sympathique, distribuait des bonbons à tour de bras et se laissait prendre en photo avec Jean-Michel Di Falco en soutane. Jean-François Derec, toujours aussi sympa; sourit à tout le monde et signe à tour de bras; car on signe beaucoup dans cette joyeuse manifestation, croyez moi. Le Jury du Prix Lilas est là, Stéphanie Janicot, Emmanuelle de Boysson et Tatiana de Rosnay, pimpantes. Quelques éditeurs sont là aussi, Stéphène Carrière, impérial, et Héloise d'Ormesson, royale. Alix de Saint André fait le pitre pendant le déjeuner, Macha Mérill chante une balade russe, et Carole Amiel, la veuve de Yves Montand, sourie peu mais signe beaucoup. C'est d'un chic, ce salon !  On se croirait au Lutétia. Même les gens qui viennent acheter les livres sont moins ploucs que d'habitude. J'échange quelques mots avec Beig qui n'est vraiment pas très réveillé et qui a une haleine de clebs. Guillaume Musso ressemble à un collegien timide, tu as raison, Rasti, il est très gentil. Mirielle Calmel, de la même maison (XO) est egalement très gentille et a, elle aussi, un decolleté inoubliable. Votre serviteur a donc fait des baise-main et des ronds de jambe toute l'apres midi, puis il a kidnappé la fraîche attachée de stress pour lui montrer.... quelques jolis paysages de Touraine....Un weekend charmant, en somme. 

Dorian Gray

Edit primordial de Rastignac: (14h35)

Dorian, j'ai trouvé
cette note concernant cette "forêt littéraire"... puisque tu n'as pas pris de photos.
Tu es sur que le monsieur qui lit l'équipe ne fait pas partie de notre bande?
A moins que
...

ajout essentiel de Dorian (Mardi 8 heures 05)
Hé oui, je suis passé souvent devant Ron, mais il ne me connaît pas car il vient du Sud Ouest, le petit chou, et sait peu de choses du gratin Parisien, comme il a de la chance. Dis, tu veux pas répondre à Katarina et Eric, qui nous posent de très pertinentes et très longues questions ? Je viens de rentrer d'une folle soirée, je suis naze, je vais me coucher.

Publié dans par Dorian Gray

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R
Bonjour. Comment fait-on pour vous envoyer un mail ? Ca saute pas aux yeux !
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J
Bonjour Ron, essayez ça :jeresisteatout@yahoo.fr
E
Et la littérature ? La littérature n'a nul besoin d'un blog (de plus), elle se crée et se reçoit dans l'intimité... Il me semble que chacun attend autre chose ici.J'avais promis de me retirer, mais, et afin de boucler le "dossier" proprement, pour les curieux les plus curieux, j'ai résumé le sentiment que me laisse ces échanges : c'est en rubrique "Extérieur" de mon microscopique site d'opiniâtre fourmi, paragraphe "Katarina NICKLAUS".Bon appétit (et bon casting)
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F
Et la littérature, dans ce bordel ? J'ai rien contre Gonzague, remarquez bien, on s'est bourré la gueul ensemble le soir du premier tour chez Bayrou, ça crée des liens, mais quand même, on vous aimerait plus incisif, plus mordant (et c'est là que vous allez sabrer mon blog...) Dites-le que tout ça relève du ridicule le plus achevé, enfin ! Dites-le, que les éditeurs ne font plus oeuvre de spéléologues de la littérature contemporaine. Ils s'en foutent. On savait que c'étaient des commerçants, mais à ce point... Enfin bon, Bénédcte est contente, c'est le principal. Mais d'elle, vous ne parlez point.
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K
Sexe, sexe, sexe... Maintenant que j'ai capté votre attention avec la répétition de ce mot captivant, je voudrais vous dire que, sans vouloir offenser vos ego (après tout, nous sommes tous "ego", n'est ce pas ?),  j'aimerais rectifier une petite phrase de mauvaise foi de votre part.Mais avant, je vous jure qu'au mépris de votre appartenance au système tant décrié qui vous sert de vache à lait, vous m'êtes grandement sympathiques. Comment tenir rancune à un trio infernal et déchaîné qui vous fait rire depuis des semaines ? Mais prenez garde (si tu viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi…) à ce que les trois mousquetaires que vous êtes ne préfèrent faire mousser le bain de la grande édition et se taire sur l'essentiel, en dépit des apparences.J'en viens au fait : dans votre dernier commentaire, vous affirmez épargner les "sans grade" puisque vous n'en parlez pas (la raison d'être de votre site étant le persiflage visant à atteindre l'océan de vanité du milieu germanopratin). Pourtant, je vous prends en flagrant délit  de contradiction dans le post intitulé "Conversation autour de la rentrée littéraire" ; vous évoquez là en termes élogieux le dernier Olivier Adam ou le dernier Philippe Claudel, par exemple (je ne vais pas dresser une liste exhaustive, puisque même lorsque vous en dites du mal ça fait vendre ; c'est le silence et la photocopie qui tuent le livre, alors, "aidez-moi, je suis désolé…" monsieur "haleine de klebs" vous dit spassiba sauf qu'à cause de vous il est monté d'une tranche à l'ISF, vous n'êtes pas sympa).D'un côté vous évitez d'égratigner certains (vos amis, les amis des voisins de palier de vos amis, les poulains de votre écurie, vos chouchous, les pourvoyeurs de bonnes bouteilles etc.) de l'autre vous ignorez les inconnus, donc deux poids et deux mesures, car lorsque vous ne faites l'éloge que d'auteurs déjà promus voire à fort tirage (vous volez au secours de la victoire avec un risque zéro… tiens-tiens, j'aime bien aussi cette dernière petite phrase) et de l'autre vous distillez votre fiel sur certains auteurs ou livres ce qui a le même effet : ça les fait vendre. Vous ne me direz pas le contraire : un livre qui passe chez Ruquier même pour se faire "assassiner" explose ses ventes.Mais puisque vous dites que vous allez prendre note de nos suggestions (nous aurions aimé que vous en preniez acte, mais bon passons…). Alors patience, remettons le cran de sûreté de nos 357 Magnum (non, ce n'est pas du champagne très cher Dorian...).Ne tirons pas sur les pianistes avant les premières (fausses) notes.Si vous me permettez une digression, je trouve la contribution d'Eric Lequien-Esposti très édifiante pour ceux de vos lecteurs qui ne connaissent pas encore très bien les recettes de cuisine et procédés de fabrication des "grandes" maisons d'édition parisiennes et notamment l'omerta à propos du choix des manuscrits et plus généralement du mode de financement de l'édition, ceci expliquant cela. Nous aimerions entendre de votre bouche (si l'on peut dire), haut et fort, les raisons qui poussent les éditeurs (un secteur en crise et même au bord de la banqueroute nous dit-on) à mettre dans les bacs pas moins de 727 titres. A ce compte là, ce n'est plus une rentrée mais une "diarrhée littéraire".Je mets les pieds dans le plat. Il ne faut pas se voiler la face, ce secteur vit grâce à un cercle vicieux que vous n'ignorez point : les libraires devenant peu à peu les banquiers de l'édition française et de ce fait obligés de vendre les "produits" qu'ils soient bons ou mauvais de cette même édition pour espérer être remboursés un jour etc. A moins d'être suicidaire, une banque n'a jamais intérêt à ce que le client qui a un gros découvert, dépose son bilan ou fasse faillite. Donc les libraires sont quasiment obligés d'exposer en exclusivité et de "fourguer" les livres des "gros" éditeurs qui se dépêchent aussitôt d'en sortir d'autres en prévision des retours et ainsi de suite jusqu'au moment où, comme la "bulle" de l'immobilier ou la Bourse, la "cavalerie" s'arrête et tout ce qui est artificiel s'écroule (le 11 septembre de l'édition en quelque sorte) et tous les trois vous vous retrouvez sans travail (obligés de boire du gros rouge qui tache).Voilà les vérités qu'on aimerait entendre ici, en même temps qu'un coup de pouce à l'édition indépendante et de qualité (je précise que ce n'est pas parce qu'on est un éditeur indépendant qu'on fait des livres de qualité). On attend de vous de la curiosité, de la lucidité, une âme de découvreur de talents, un esprit critique plutôt que le compte rendu sur la qualité des petits fours et des breuvages de tel salon ou prix littéraire.Je parie qu'après le congélateur de Mazarine, le prochain best-seller pourrait avoir pour titre : "Le calvaire du pédophile de Roubaix". Succès garanti !Le BAT est signé avant même l'écriture du manuscrit (des "nègres" travaillent déjà dessus)… les attachées de stress ont pour consigne de rappeler à qui veut bien l'entendre et d'insister lourdement qu'il ne s'agit nullement de l'affaire du pédophile récidiviste X ayant abusé de l'enfant Y dans la ville Z. Non, ça jamais !Faites tourner les rotatives et par ici la monnaie !Avis aux auteurs en herbe et autres "wanabe", leurs dernières illusions vont voler en éclats !Bien entendu, d'autres sites que le vôtre parlent de ce monde et de ses "combinazione" avec plus ou moins d'élégance et de justesse mais ils n'ont ni votre talent (savoir-faire), ni votre d'audience (faire savoir).Allez messieurs les mousquetaires (en espérant que ce ne sera pas "un pour tous et tous pour…"), continuez à être ceux qui moussent au lieu de se taire, balancez tout, tirez vos épées : "faut que ça saigne", comme disait Boris Vian dans "le tango des bouchers de la Villette" !Allez, même si X de chez F. nous boude, on s'appelle et on se fait une petite bouffe…Merci de m'avoir lue et excusez-moi pour la longueur du post j'aurais préféré vous l'envoyer par email "necessitas excusat".Katarina
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E
Deux manuscrits, deux, puisque nous ne parlons que de ce qui existe en dur. Et puis, j'ai appris à me méfier du presque. Quant à la concision : une rigolade au monde du temps d'antenne et de la surface d'exposition. Je me retire donc, la merde que vous m'offrez pour souvenir...
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